Musée Zadkine
100 bis rue d’Assas
75006 Paris
Métro : Vavin
Fermé le lundi
Je vous invite à découvrir ce havre de paix qui m’est familier du fait des visites très nombreuses que j’y conduis depuis 2014. On discerne mal le musée depuis la rue d’Assas, mais les curieux qui s’y aventurent en sont enchantés.
Un atelier de sculpteur en plein Paris
Ossip Zadkine (1888-1967), artiste russe présent à Paris dès 1910, s’installe en 1928 avec son épouse, la peintre Valentine Prax (1897-1981), dans ce lieu pittoresque, sa « folie d’Assas » comme il l’écrit à un ami. Ils y resteront jusqu’à leur mort.
Du modelage à la taille directe
Des ateliers de part et d’autre, la maison au milieu, avec un petit jardin comme perspective, c’est là que le sculpteur va se confronter à la matière, modeler, et surtout pratiquer la taille directe sur pierre et sur bois, en conservant toujours une trace du bloc d’origine. Zadkine combine la simplification un peu austère du cubisme avec sa fantaisie slave : un mélange détonnant !
Un lieu pittoresque
Aujourd’hui, le musée occupe tout cet espace, et la magie des ateliers d’artistes bien conservés opère : Zadkine est encore présent dans ses murs.
L’exposition temporaire : « Modigliani / Zadkine : Une amitié interrompue » (du 14/11/2023 au 30/03/2025)
Amadeo Modigliani (1884-1920)
Portrait d’Ossip Zadkine, vers 1918
Graphite sur papier vélin collé en plein sur papier
21 x 16,8 cm
Paris, Musée Zadkine, Inv. MZD 290
Ossip Zadkine (1888-1967) rencontre Amedeo Modigliani (1884-1920) à la veille de la Première Guerre Mondiale à Montparnasse au temps des vaches maigres.
Une centaine d’œuvres des deux artistes dialoguent brillamment à travers la figure humaine, la femme-cariatide et les portraits. La sculpture est leur passion commune et c’est la mort dans l’âme que Modigliani y renonce vers 1914 pour retourner à la peinture.
L’exposition se conclue par le projet utopique d’un temple à l’humanité que Modigliani n’aura le temps que de rêver.